Affaire antitrust UFC : Le juge rejette l'accord d'indemnisation Mise à jour : Jeudi 1 août 2024 10:24:53 346
L'affaire antitrust contre l'UFC, commencée en 2014, retourne en procès après le refus du juge Boulware d'un règlement de 335 millions de dollars. Les combattants risquent de ne rien recevoir si le procès est perdu. L'affaire antitrust contre l'Ultimate Fighting Championship (UFC), qui a débuté en 2014, a pris un tournant significatif. Le juge Richard Boulware a rejeté un règlement de 335 millions de dollars proposé pour résoudre deux actions en justice distinctes intentées par des combattants contre l'UFC. Cette décision repousse l'affaire vers un procès, avec une nouvelle date provisoire fixée au 28 octobre. Une conférence de mise à jour du statut est prévue le 19 août pour déterminer la date exacte du procès. Les deux procès concernent des combattants représentés entre 2010 et 2017, dont des figures emblématiques comme Cung Le et Nate Quarry, ainsi que des athlètes depuis 2017, tels que Kajan Johnson. Ces actions en justice allèguent que l'UFC a manipulé le marché des services de combattants professionnels d'élite, notamment par des contrats exclusifs et l'élimination de concurrents potentiels. La décision du juge Boulware de rejeter le règlement a été influencée par plusieurs facteurs, y compris la perception que le montant proposé était insuffisant. Les clauses d'arbitrage et de renonciation à une action collective présentes dans les contrats des combattants ont également été un point de contention. Boulware a exprimé des inquiétudes selon lesquelles ces clauses pourraient désavantager les combattants, en particulier ceux couverts par la deuxième action en justice. Les avocats des combattants avaient précédemment souligné l'importance du règlement, arguant qu'il offrirait un soulagement financier immédiat aux athlètes, dont beaucoup en ont un besoin urgent. Toutefois, ils ont également admis que la poursuite du procès pourrait se solder par une défaite, laissant les combattants sans compensation. Eric Cramer, avocat des plaignants, a affirmé que «le risque de perdre le procès et de ne rien obtenir est très réel». En cas de procès, les combattants devront prouver leur cas au-delà de tout doute raisonnable et obtenir un verdict unanime du jury. Même si cela se produit, l'UFC pourrait faire appel, prolongeant potentiellement le processus juridique sur plusieurs années avant tout paiement éventuel. Si l'UFC perdait et que tous les appels échouaient, le montant des dommages pourrait atteindre des milliards de dollars. Le rejet du règlement par le juge oblige maintenant les deux parties à reconsidérer leurs positions. L'UFC pourrait chercher à régler les deux affaires séparément ou proposer un nouveau montant, mais tout nouvel accord devra encore être approuvé par le tribunal. Pour le moment, le sort financier de nombreux combattants reste incertain, et la perspective d'un procès prolongé continue de planer sur l'industrie du MMA. Le parent de l'UFC, TKO Group Holdings, avait déjà prévu les fonds nécessaires pour payer le règlement de 335 millions de dollars, comme indiqué dans une déclaration financière déposée auprès de la Securities and Exchange Commission. Andrew Schleimer, directeur financier de TKO, avait exprimé la satisfaction de l'entreprise de résoudre cette affaire sans changer les opérations commerciales de l'UFC. Maintenant, avec la décision du juge Boulware, le chemin vers une résolution semble encore long et complexe. |
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