Retour héroïque de Ngannou : Son coach raconte l'émotion d'une victoire dédiée à son fils disparu Publié : Mardi 22 octobre 2024 12:07:19 540
Après une absence de presque 3 ans, Francis Ngannou revient en force au PFL, marquant son retour par une victoire dévastatrice contre Renan Ferreira. Son coach, Eric Nicksick, raconte comment un face-à-face tendu avec Ferreira a réveillé le géant endormi. PFL Super Fights - Battle of the Giants Francis Ngannou est connu pour sa force brute et son parcours inspirant dans le monde des arts martiaux mixtes. Mais lors du PFL Super Fights - Battle of the Giants, son retour à la compétition après une absence de près de trois ans a révélé une facette encore plus profonde et personnelle de sa carrière. Après avoir tragiquement perdu son fils Kobe plus tôt dans l’année, Ngannou est monté dans l’octogone avec un poids émotionnel écrasant sur ses épaules. Ce combat contre Renan Ferreira n’était pas seulement une question de victoire, c’était un hommage à son fils et un moyen de canaliser une douleur indescriptible. Le coach de Ngannou, Eric Nicksick, a partagé des moments poignants de cette semaine de combat émotionnelle avec MMA Fighting. Il a révélé comment Ngannou avait réuni sa famille proche et son équipe avant de se rendre à l’arène. Ce fut un moment de communion et de prières, où chacun a pu offrir son soutien à Francis, avant qu'il ne craque, laissant couler ses larmes et dédicaçant son combat à son fils Kobe. « Il a dit : ‘C’est pour Kobe,’ et à ce moment-là, il n’y avait pas un œil sec dans la salle », a expliqué Nicksick. C’était un instant solennel, où l’émotion collective était palpable. Pour Nicksick, qui a accompagné Ngannou tout au long de sa carrière, ce moment restera gravé dans les mémoires. La douleur de la perte était encore vive, mais Ngannou avait trouvé en lui la force de se battre, non seulement pour lui-même, mais pour honorer son fils. Le combat contre Renan Ferreira était attendu avec impatience. Ferreira, un redoutable artiste du KO, n’allait pas se laisser impressionner par la stature imposante de Ngannou. Lors de la pesée cérémoniale, Ferreira est allé jusqu’à se mettre face à face avec Ngannou, provoquant une montée d’adrénaline chez l’ancien champion UFC. Ce geste, loin de déstabiliser Ngannou, a eu l’effet inverse. « C’est à ce moment-là que tout a changé pour Francis. Après cette pesée, il était prêt à montrer qui est le roi », a expliqué Nicksick. La détermination de Ngannou, déjà présente, s’est intensifiée. Ferreira, sans le vouloir, avait réveillé le géant. Le combat ne dura pas longtemps. Dès le début, Ngannou imposa son rythme, emmenant rapidement Ferreira au sol et commençant à frapper avec une puissance qui semblait libérer une partie du poids émotionnel qu’il portait. Chaque coup portait une intensité palpable, jusqu’à ce que Ferreira perde connaissance sous la pluie de coups. L’arbitre, Dan Miragliotta, intervint un peu tardivement, laissant Ngannou continuer quelques frappes supplémentaires. Pour Nicksick, cela ressemblait presque à une revanche personnelle pour tout ce que Ngannou avait traversé. « Chaque coup ressemblait à un soulagement, comme si chaque frappe l’allégeait un peu plus », a commenté Nicksick. Mais une fois la victoire acquise, tout le reste perdit de son importance. Les titres, les ceintures, les trophées... rien ne semblait compter ce soir-là. Tout ce qui importait pour Ngannou et son équipe, c’était d’avoir rendu hommage à Kobe, d’avoir remporté cette victoire pour son fils. Après le combat, Ngannou et son équipe quittèrent rapidement l’arène, sans même prendre le temps de poser pour les traditionnelles photos avec la ceinture. « Nous avons simplement ramassé nos affaires et sommes partis. Le titre n’avait aucune importance à ce moment-là. Tout ce qui comptait, c’était Kobe. » La victoire de Francis Ngannou lors du PFL Battle of the Giants restera dans les mémoires non seulement pour sa démonstration de puissance, mais aussi pour l'émotion brute qu’elle a véhiculée. C’était bien plus qu’une simple victoire sportive. C’était une victoire pour un père, une victoire pour un fils, une victoire pour la mémoire. |
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