Ngannou, Usman et Adesanya : trois champions UFC, issus du Cameroun et du Nigeria, qui changent l’image de l’Afrique Publié : Mercredi 16 avril 2025 117 Trois combattants d’exception, une même origine africaine : Francis Ngannou, Kamaru Usman et Israel Adesanya ont porté haut les couleurs du Cameroun et du Nigeria en devenant champions UFC et symboles d’une Afrique qui réussit. Longtemps considérée comme une région secondaire dans les sports de combat, l’Afrique est aujourd’hui sous les projecteurs internationaux. En particulier, le Cameroun et le Nigeria ont vu naître trois figures majeures de l’UFC : Francis Ngannou, Kamaru Usman et Israel Adesanya. Tous trois ont atteint le sommet d’un sport historiquement dominé par l’Occident, apportant avec eux une narration bien plus vaste qu’un simple parcours athlétique. C’est dans ce contexte que de nombreux passionnés suivent de près l’évolution de ces étoiles africaines et anticipent chacune de leurs performances. Trois champions, deux pays, un même souffleFrancis Ngannou a été forgé dans les épreuves d’une enfance marquée par l’adversité. Originaire de Batié, une petite ville de l’ouest camerounais, il a dû, dès son plus jeune âge, travailler dans les carrières. Ce dur labeur a forgé chez lui une force brute et une éthique de travail hors du commun. Indéfectible, il a traversé le Maroc, puis la Méditerranée dans des conditions extrêmement risquées, pour rejoindre l’Europe à l’âge de 26 ans. À Paris, il découvre la boxe puis le MMA, et passe de la pauvreté à la gloire en devenant champion du monde poids lourds de l’UFC. Kamaru Usman, enraciné au Nigeria, a lui aussi connu un début de vie marqué par les défis. Il quitte son pays dès son jeune âge pour les États-Unis, sans imaginer l’éventail d’opportunités qui s’offrirait à lui. Usman est un exemple éclatant du rôle structurant de la diaspora africaine, qui permet un accès aux infrastructures modernes tout en restant profondément liée aux racines culturelles. C’est ainsi qu’il entre dans la cage de l’UFC sous le surnom de "Cauchemar nigérian", un hommage à son pays d’origine. Ancien lutteur redoutable, il s’impose par une endurance hors pair et un sens stratégique implacable. Israel Adesanya, né à Lagos, a été élevé dans une combinaison de cultures. Au cours de sa croissance, il était passionné par la danse et le dessin, et la pratique du kickboxing lui semblait être la solution parfaite. Il a remporté le titre de phénomène mondial grâce à ses caractéristiques de succès en tant qu'attaquant unique, son style bohème et son charisme naturel. Roi des champions de poids moyens nigérian, il honore le Nigéria et célèbre souvent son pays dans de nombreux discours, célébrations et formes de vêtements. C’est ce mélange explosif de talents qui incite les fans à pariez en ligne – melbet-cm.com/fr pour rester au plus près de chaque combat décisif. Le rôle de la diaspora et du rêve d’ailleursCes routes ne sont pas du tout aléatoires. Elles démontrent l'étendue de la diaspora africaine, cette force silencieuse, mais puissante qui pousse les talents à sortir de leur zone de confort, à représenter leur continent et à briser les stéréotypes. Ngannou, Usman et Adesanya n'ont pas seulement remporté des ceintures de champion : ils ont transformé le narratif autour des combattants africains sur la scène mondiale. Un tel succès serait-il possible s'ils étaient restés dans leurs pays d'origine ? Probablement pas, du moins pas au même rythme. En raison du potentiel énorme, le Cameroun et le Nigéria manquent et continueront à manquer d'infrastructures sportives spécialisées, de fédérations bien structurées et d'un soutien financier adéquat pour des sports comme le MMA. Ce sont souvent les déplacements ardues qui ont permis à ces athlètes d'accéder à des salles de sport modernes, à des entraîneurs expérimentés et à des sponsors prêts à soutenir leur carrière. Mais pourquoi ces deux pays précisément ?Le Cameroun et le Nigéria se démarquent par la présence de plusieurs facteurs socioculturels et sportifs : une population juvénile, une culture guerrière – qu’il s’agisse de lutte traditionnelle ou de combats de rue – et une mentalité qui surmonte la résilience. En effet, plusieurs enfants passent une partie de leur enfance dans un cadre où la dureté et l’adversité sont la norme. Aussi, la fierté nationale est sans limites. Chaque athlète qui brille à l’international devient à la fois un héros et un symbole. Aujourd’hui, Francis Ngannou est un héros au Cameroun, il a même lancé un projet de centre d’entraînement pour jeunes à Batié. Usman et Adesanya, quant à eux, sont la source d’inspiration d’une génération complète de Nigérians pour croire à la grandeur, même lorsqu’on vient de peu. Un signal pour l’avenir du sport africainLe succès de ces combattants pousse désormais les gouvernements et investisseurs à s’intéresser davantage aux sports de combat en Afrique. Des académies voient le jour, des partenariats avec des ligues internationales commencent à émerger, et de jeunes talents reçoivent enfin un encadrement digne de leur potentiel. Cela signifie aussi que parier sur les athlètes africains n’est plus un pari risqué ou sentimental : c’est devenu une stratégie solide, basée sur des faits, des résultats, et une préparation rigoureuse. Le MMA africain n’est plus une promesse, c’est une réalité. Une fierté panafricaineSi Ngannou représente le Cameroun, et Usman et Adesanya le Nigeria, c’est pourtant toute l’Afrique qui se reconnaît en eux. Leurs victoires sont saluées à Dakar, à Kinshasa, à Abidjan. Et leur popularité dépasse le cadre du sport : ils deviennent porte-voix d’une Afrique qui réussit, qui impressionne, qui s’impose. Ces parcours nous rappellent que les rêves les plus fous peuvent prendre racine dans les coins les plus oubliés du monde. Et qu’avec de la volonté, du courage et un soupçon de destin, un enfant de Batié, de Lagos ou de Jos peut un jour soulever une ceinture dorée sous les projecteurs de Las Vegas. |
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