Les rois africains de la cage : une puissance continentale du MMA à l’horizon ? Publié : Mardi 15 avril 2025 88 Partout en Afrique, la passion pour le MMA explose. Champions, infrastructures et fans unissent leurs forces pour hisser le continent au sommet du sport, avec l’ambition de créer une ligue africaine capable de rivaliser avec l’UFC. Partout en Afrique, la popularité des arts martiaux mixtes (MMA) connaît une croissance fulgurante. Des rues de Lagos aux salles de sport de Johannesburg, fans, combattants et promoteurs nourrissent un même espoir : concrétiser leurs rêves. Mais la véritable question demeure — l’Afrique est-elle capable de bâtir une ligue à la hauteur de l’UFC ? Aujourd’hui plus que jamais, le continent semble prêt à prendre en main son avenir dans le MMA. L’énergie est palpable, la flamme est vive. Regardons de plus près. L’essor du MMA en AfriqueLe MMA n’est plus un simple spectacle lointain pour le public africain : c’est désormais une passion locale. Le Nigeria, l’Afrique du Sud et le Maroc en sont les fers de lance. Des organisations telles que l’EFC (Afrique du Sud) ou l’ARES Fighting Championship (fondée à Paris, mais centrée sur les talents africains) ont déjà accueilli des combattants venus de plus de 12 pays du continent. L’audience, elle, explose. Les événements de l’EFC sont diffusés dans plus de 120 pays et atteignent des millions de téléspectateurs grâce à SuperSport et à l’UFC Fight Pass. Le volume de paris sportifs RDC sur MelBet a été multiplié par dix. Les parieurs misent gros, poussés par des bonus spécialement conçus pour les événements MMA. Les centres d’entraînement se multiplient. Johannesburg est devenue un pôle d’attraction, avec des salles comme Fight Fit Militia qui forment des athlètes de calibre international. Au Sénégal, la lutte traditionnelle fusionne avec le MMA, offrant des profils uniques en matière de grappling. Au Nigeria, des académies de jiu-jitsu et des écoles de frappe s’implantent à Abuja, Lagos et Port Harcourt. Chaque mois, de nouvelles cartes amateurs voient le jour, attirant foule et sponsors. Le continent est en pleine effervescence : combat, construction, ambition. Champions locauxImpossible d’ignorer ceux qui ont déjà marqué ce sport. Ces pionniers sont devenus des figures mondiales et ont, à eux seuls, amorcé la révolution du MMA africain. Voici quatre icônes qui font la fierté du continent :
Ces noms ont ouvert la voie. Désormais, des centaines d’autres aspirent à suivre leurs pas. Le talent est làEntrez dans n’importe quelle salle à Nairobi, Dakar ou Accra : vous y croiserez des combattants au potentiel de classe mondiale. Cet engouement génère une vague de jeunes talents qui brillent dans les tournois internationaux, remportent des ceintures régionales et attirent les recruteurs du monde entier. Ils sont forts, techniques, affamés de victoire. Au Ghana, le poids mouche Daniel Lartey est invaincu en cinq combats professionnels. En Algérie, le poids moyen Amine Ayoub, réputé pour son grappling agressif, est double champion du Brave CF. Le poids lourd nigérian Segun Okenla vient de signer avec le ONE Championship. Et ce n’est que la partie émergée de l’iceberg. Beaucoup de ces talents peaufinent leur jeu à l’international — en Thaïlande, au Brésil ou au Daghestan — avant de revenir chez eux plus redoutables que jamais. Les bases sont solides. Le vivier est riche. La vraie question n’est plus si l’Afrique dominera un jour… mais quand. Construire la plateformeLe défi ne réside pas dans le manque de talents, mais dans la structuration du sport. Il faut une ligue continentale unique, capable de rivaliser avec l’UFC. Si l’EFC a déjà organisé une centaine d’événements, son influence reste centrée sur l’Afrique australe. L’ARES, quant à elle, relie l’Europe et l’Afrique. Mais une véritable compétition phare, avec un modèle pay-per-view, une narration forte et ses propres superstars, reste à créer. Les infrastructures évoluent. Le Caire, Nairobi, Lagos organisent désormais des soirées de combat avec du personnel professionnel : matchmaking, production, équipe médicale. Les sponsors suivent : boissons énergétiques, télécoms, banques. Au Maroc, le MMA est désormais reconnu par le ministère des Sports, ce qui débloque des financements publics. En Égypte, la fédération appuie les tournois juniors, réunissant plus de 500 jeunes en 2024. Pour rayonner à l’échelle mondiale, l’Afrique doit unifier ses ligues, structurer ses talents, raconter ses histoires. Les fans alimentent la croissanceCe qui fait exploser une ligue, ce ne sont pas seulement les combattants, mais aussi les fans. Et en Afrique, ils sont passionnés, fidèles, bruyants — et nombreux. Ils remplissent les arènes, saturent les réseaux sociaux et crient leur soutien en douze langues. Voyons quelques exemples :
Ce ne sont pas de simples chiffres : c’est un raz-de-marée. Le public ne reste pas dans l’ombre. Il combat aux côtés des siens. Dans chaque dojo bruyant, chaque salle poussiéreuse, les rêves prennent forme. Les combattants s’entraînent tard le soir, coupent du poids sous des néons cassés, et se battent pour quelques billets… avant de conquérir le monde. À Lusaka, en Zambie, des talents comme Moses Mwape remportent des titres amateurs sans soutien officiel. En Tunisie, la Ligue nationale de MMA regroupe plus de 300 jeunes de moins de 25 ans. En Ouganda, le MMA féminin a triplé depuis 2022. Et les femmes ne sont pas en reste : l’Égyptienne Hagar Fawzy et la Nigériane Loveth Young cassent les codes et réclament leur place en carte principale. Chaque coup, chaque amenée au sol, chaque victoire d’outsider alimente la foi. L’équipement manque encore, mais le cœur est là. Et c’est ce cœur qui transforme la sueur en or. Née pour diriger : la ligue africaine vous attendL’Afrique n’a pas besoin de permission. Elle a besoin de son propre trône. Les combattants sont prêts. Les supporters rugissent. Le monde regarde. Pourquoi attendre une place à la table quand on peut bâtir son propre royaume ? Une ligue de champions, construite sur la sueur et le sacrifice, n’est pas un rêve. C’est une destinée. Ouvrez les cages. Laissez l’Afrique s’élever. |
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