Dana White veut conquérir la boxe, mais les propriétaires de l'UFC tempèrent ses ambitions Publié : Jeudi 7 novembre 2024 05:08:31 274
Dana White, CEO de l’UFC, affirme être prêt à s’investir dans la boxe, un sport qu’il envisage de réorganiser. Cependant, les propriétaires de l’UFC et TKO Group Holdings préfèrent une approche plus prudente. Depuis des années, le patron de l’UFC, Dana White, n’a pas caché son ambition de s’attaquer au monde de la boxe. Récemment, il a laissé entendre que de grandes annonces dans ce domaine pourraient bientôt voir le jour. Lors d’une séance de questions-réponses en septembre, avant un combat de Callum Walsh sur UFC Fight Pass, White a réitéré son engagement à prendre part activement à la boxe. “Je ne dis jamais rien que je ne fais pas. Et on a réfléchi au projet boxe depuis longtemps. Maintenant, j’y suis. Je suis prêt,” a-t-il déclaré. Pourtant, bien que White soit prêt à lancer l’aventure, les propriétaires de l’UFC ne partagent pas entièrement son enthousiasme. Mark Shapiro, président et CEO de TKO Group Holdings, a récemment apporté des précisions sur la position de son entreprise lors d’une réunion trimestrielle avec les actionnaires. Shapiro a souligné que les déclarations de White, bien qu’intéressantes, ne constituaient pas une stratégie immédiate pour le groupe. “Les commentaires de Dana White ne se traduisent pas nécessairement en une stratégie que nous communiquons officiellement. Dana dit beaucoup de choses et a beaucoup de passions, et c’est pour cela que nous l’aimons,” a déclaré Shapiro. Selon lui, White est l’un des meilleurs promoteurs de l’histoire des sports de combat, mais les propriétaires de l’UFC ne se pressent pas pour suivre ses pas en boxe. Ce fossé entre les ambitions de White et la prudence de ses investisseurs s’explique par la situation actuelle de la boxe. Shapiro décrit le milieu de la boxe comme étant “fragmenté et confus” dans le meilleur des cas, voire “cassé” dans le pire des scénarios. Toutefois, il reconnaît que le secteur représente un potentiel de croissance. Selon lui, si TKO Group Holdings décidait de s’engager dans la boxe, cela se ferait “de manière organique” et non par des acquisitions coûteuses. En d’autres termes, l’entreprise n’envisage pas de faire de gros investissements, mais plutôt de s’associer avec un partenaire financier qui pourrait financer l’opération, tout en permettant à l’UFC de rester impliqué dans la gestion et la promotion de cette nouvelle branche. Un aspect qui pourrait influencer cette décision est l’implication de Dana White dans la carrière de Callum Walsh, jeune boxeur irlandais prometteur. Walsh, invaincu avec un palmarès de 12 victoires, rappelle à White les débuts de Conor McGregor, ancien champion de l’UFC devenu une figure de proue des arts martiaux mixtes. Cette affiliation entre White et Walsh pourrait poser les bases d’un avenir plus concret pour la boxe sous l’égide de l’UFC, même si cela reste limité pour l’instant. Dans cette perspective, TKO Group Holdings semble prêt à explorer de nouvelles avenues, mais sans précipitation. Comme Shapiro l’a expliqué, “Rien à annoncer aujourd’hui, mais c’est un domaine que nous allons continuer à explorer.” Pour les propriétaires de l’UFC, une expansion dans la boxe pourrait être envisagée si une opportunité viable se présente, de préférence sans risque financier. Cette prudence contraste avec l’approche de White, qui, en passionné des sports de combat, voit une chance de “réparer” la boxe et de lui redonner son éclat. Bien que Dana White soit déterminé à amener l’UFC dans la boxe, ses ambitions doivent composer avec la stratégie prudente de TKO Group. Le groupe de propriétaires privilégie un modèle où les risques financiers seraient minimes et où des partenaires fiables financeraient en grande partie l’entreprise. Si une opportunité se présente et correspond à ces critères, l’UFC pourrait bien faire ses premiers pas dans l’arène de la boxe. Mais pour l’instant, le projet reste en suspens, “loin sur la route”, comme l’a souligné Shapiro. |
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